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"Corny und Penny in Berlin" ou "PECO, première collaboration"
2 juillet 2008

Je serais tentée de nommer cet article "introduction", mais, en élève scolaire, je vous dirais "l'introduction s'écrit à la fin"

Au final, nommons le « Présentation ».

 

Si vous m’aviez dit, il y a quelques années, que le premier voyage à l’étranger que j’effectuerais sans ma famille aurait pour destination Berlin… Je vous aurais sans doute ri au nez. Pas que l’Allemagne me semblait être une destination ringarde, mais je voyais grand, beaucoup plus grand. Amérique Latine, Russie, Afrique. Des continents entiers à parcourir à pied, en stop, en train. Des rêves, des projets et… la réalité. La réalité c’est que j’ignorais, du haut de mes quatorze ans, que mes parents m’autoriseraient à partir en vacances sans eux avant ma majorité. Je songeais donc à ce premier voyage comme à un nouveau départ ou comme à une séparation dont la distance de la destination devrait juger de mon détachement au cocon familial. Plus je partirais loin, plus je prouverais mon autonomie et mon indépendance (Du vent ! dis-je à présent.) La veille du départ, je serais descendue à la cuisine et j’aurais clamé « Demain, je pars pour le Venezuela ! ». Mes parents auraient verdi et j’aurais regagné ma chambre, un horrible sourire de vainqueur plaqué sur mon visage, euphorique.

Pourtant, dans trois jours, dix-sept ans et toutes mes dents, je renverserai ce mythe, longtemps remué et façonné par mon imagination, de l’enfant occidentale en pleine crise d’adolescence prolongée en quittant la maison avec la bénédiction (et l’inquiétude) de mes parents. Je dois dire que ce premier point me plaît tout particulièrement. Une vie est longue ; l’Amérique Latine attendra.

Le second point –parce qu’il y en a deux- surpasse de loin la bénédiction familiale car il s’agit de la présence de Lorraine. Lorraine, ma sœur d’adoption lors de nos péripéties hongroises et roumaines. Celle qui a su aimer Jumpy et Samu comme… des frères. Jumpy étant, pour votre information, notre cher vieille voiture familiale et Samuel mon petit frère. Au fil du temps, des expériences et de notre amitié, Lorraine et Hélène sont devenues Corny et Penny. Corny, des très célèbres barres de céréales « choco-banane » entr’aperçues pour la première fois dans un supermarché établi sous une des gares de Budapest (du  côté Pest) ; Penny, fruit l’imagination… cornélienne de Corny.

Et puis, en une matinée grisâtre du second mois de l’année 2008 post J-truc, naquit PECO. C’était une de ces journées grises, froide et pluvieuse où le temps semble se liguer contre vous. Le temps qui passe et le mauvais temps. Le premier vous donne l’impression d’être en stagnation continue, et ce, depuis des années. Le second ne peut que descendre votre moral déjà à plat. Aux premières heures de ce futur jour de février, Penny découvrit, alors que sa famille ronflait, le site internet d’une fille d’une trentaine d’année. Hallucinant, me direz-vous, simplement épatant, ce n’est pas tous les jours que l’on trouve un site internet ! Trèves. L’histoire est bien plus compliquée. Sur ce site, cette brillante dessinatrice appelait son fan-club virtuel à lire le début d’un « roman » traitant, à peu près, du même sujet que celui qu’écrivait Penny depuis ses quatorze ans. Dans un premier temps, Penny balaya cette information par un bâillement hippopotamesque et s’en alla pioncer. Pourtant, sa découverte n’eut de cesse de la tracasser toute la nuit… étrange coïncidence, murmura-t-elle à plusieurs reprises, étrange coïncidence. Son « roman » était publié sur le net également, était-ce possible que…Non, non, c’était impossible ! Néanmoins tout porte a croire que… Non ! Quel abruti aurait plagier un tel ramassis de fautes de style et d’idées pré-pubaires ? Personne. Il fallut donc que Penny se rende à l’évidence : son histoire manquait simplement d’originalité. Bien sûr, Penny le savait, c’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle l’avait abandonnée après le 16ème chapitre, mais de voir la réalité en face sans s’y préparer émailla encore plus le peu d’orgueil qui lui restait.
Elle appela donc (oui, cela va de soit) Corny ce dimanche gris de février non sans se faire gronder (« M’appelle pas un dimaaaaanche matiiiin») et, après une conversation téléphonique interminable, les deux bécasses arrivèrent à la conclusion qu’elles n’étaient… rien et que cette grognasse de fille de trente ans dessinant et écrivant très bien ne pouvait être une seule et unique personne ; Il y avait un subterfuge la dessous. « Si on faisait pareil ? », proposa alors Penny. « Tu t’occupes des illustrations et moi du texte ! ». C’est donc le moral dans les chaussettes que Corny et Penny  s’unirent –n’y cherchez aucune polysémie rapportant à une quelconque activité physique, là nous planons bien au-dessus, nous parlons de l’intellect.

Peco était né.

En réalité, Peco a toujours existé, mais n’a jamais rien produit sur le net. Peco c’est Penny et Corny en une personne. Aujourd’hui, Peco a un blog et sera, nous l’espérons, un modèle de qualité et d’efficacité. L’union fait la force.

Cet été, Peco entame ça deuxième aventure sur le terrain –la première étant nos vacances en Hongrie et Roumanie avec ma famille-. Destination : Berlin.

Corny : Je plussoie, Penny. :D


SSC_0038

Peco

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